INDE 3

 

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Capitale : New Delhi

 

 

 

 

Superficie : 3 287 000 km²

 

soit : 6 fois la France

 

 

 

 

Population : 1,3 milliards

 

400 hab / km² soit 3,5 fois plus qu'en France

 

 

 

Langues : Hindi ++++ et Anglais

 

Monnaie : Roupie = Rs

 

 

Inde 1 :    ___  Inde 2 :    ___   INDE 3 :   ___

 

Du 25  au  29 octobre 2018  Ciel bleu la nuit tombe à 17h30 

 

Nous entrons en Inde du Nord -Est. Moins d'une heure pour les formalités de sortie du Népal et d'entée en Inde, autant dire que c'est très simple.

Le nord-est de l'Inde est composé de huit  états (Sikkim, Assam, Arunachal Pradesh, Manipur, Meghalaya, Nagaland, Tripura). + le Bihar situé entre le Népal et le Bangladesh.

Un grand nombre d'habitants de ces états parlent des langues tibéto-birmanes et ont une culture proche de celle des autres pays d'Asie du Sud - Est et du Tibet.

 

En début d'après midi, nous faisons un stop rapide à Siliguri, (la grande ville après la frontière) afin de demander les permis qui permettent de visiter le Sikkim. Nous prenons la direction de Darjeeling et oh ! miracle, nous trouvons un terrain de foot (indien !!) pour se poser avant d'attaquer la montagne.....et il parait que ça monte !

Lorsque 4 / 5 gamins arrivent pour jouer avec leur ballon crevé et déchiqueté, on a pitié - un petit coup d'air comprimé dans le petit ballon qu'il nous restait et les voilà heureux !

A 9 h du soir, alors qu'il fait nuit noire depuis plus de 3 heures, des gardes arrivent en voiture et nous disent qu'il faut dégager car c'est un passage à éléphants ! Dégager pour aller où ; en dessous c'est une zone militaire et au dessus c'est abrupt .... Suite à notre refus, ils nous fichent la paix.... Et puis d'abord, si les éléphants passent par ici, pourquoi voudraient ils retourner notre camion ? Y de la place pour tout le monde !

Nuit bien tranquille, mais c'est vrai que cette région - jungle dense, végétation luxuriante, tendres arbrisseaux, doit faire le bonheur des  éléphants,

Après examen, les indices ne trompent pas, des trouées dans les fourrés et quelques crottes (anciennes) à proximité   - des éléphants sont déjà passés par là.

 

Darjeeling, ciel bleu, 20° / 10°

Darjeeling, le thé, ça vous dit quelque chose ? Ca fait longtemps aussi, que ce nom nous trottait dans la tête - et bien maintenant on y est !

Mais alors pour y arriver, ça se mérite - 72 kilomètres d'une route vertigineuse - où on grimpe de 2000 m sur les 40 derniers kilomètres.

Une circulation folle, des montées abruptes, des épingles serrées et des tronçons étroits où il faut s'arrêter pour laisser passer  les centaines de 4x4 et les dizaines de camions qui descendent après avoir livré leurs marchandises....

En montant, de nombreux villages où l'on roule au pas, où on se serre comme des malades  pour ne pas frotter les vitrines,  écraser les innombrables piétons ou froisser les voitures qui arrivent en face - c'est chaud, ça passe souvent à quelques centimètres,  bon, parfois y a le rétro qui frotte un peu !

 

Darjeeling, ville de 120 000 habitants s'étire le long d'une crête à 2100 m d'altitude.   Un réseau complexe d'escaliers et de rues abruptes serpentent à travers la ville et les immeubles suspendus dans le vide.

Ici, ce ne sont pas les pneus qui sont cloutés, mais les rues pour ne pas que les voitures patinent les jours de pluie !

Elle est entourée de verdoyantes plantations de thé dont la plupart ont été crées dans les années 1850 à l'époque de  la Compagnie Britannique des Indes Orientales. Le plus célèbre est son thé muscatel, connu pour sa couleur ambrée, son amertume tannique et sa saveur florale épicée.

Pas une place de parking (un seul à étage non accessible pour nous), aucun stationnement de prévu dans la ville (on ne peut même pas s'arrêter pour faire une course), même les bus doivent s'entasser pêlemêle devant les magasins !!

On se demandait bien pourquoi personne n'avait mentionné de bivouac sur iOverlander, et bien tout simplement parce qu'il n'y en a pas !!!!

Après 2 h de bouchons dans la ville - gens mal stationnés, piétons sur la route (évidement il n'y a pas de trottoirs) - sections qui ne croisent pas - trains qui serpentes au milieu de la route - on trouve finalement un stationnement en pente à 5 km de la ville - c'est pas terrible, c'est même pourri, mais on a rien trouvé de mieux !!!

Bon, on a quand même la vue sur les montagnes et le lever de soleil sur le majestueux Khangchendzonga (8 598 m), point culminant de l'Inde et troisième plus haut sommet du monde - alors l'excursion qui part à 4 h du matin à Tigger Hill pour voir le lever de soleil, ils peuvent se la garder, nous on le voit depuis notre lit !

Ce matin, nous quittons le CCar de bonne heure pour rejoindre le centre ville de Darjeeling - à  peine avons nous levé la main,  qu'une "jeep taxi collectif" nous embarque et nous dépose à la gare routière.

 

Nous  achetons une carte Sim 4G Airtel dans la première boutique venue, puis direction la gare pour réserver une place dans le  Darjeeling Himalayan Railway, petit train à vapeur, surnommé le "Toy Train"  -  et coup de chance, il y a encore des places pour le prochain départ.

Ce train, classé au Patrimoine mondial, effectua son premier trajet en 1881 sur des voies larges de 60 cm, toujours  en service.

Mais avant le départ, il faut remplir le "tank" d'eau, charger le charbon, enfourner et chauffer.

10 heures pile - longs coups de sifflets assourdissants, la vapeur s'échappe , c'est le départ -  mais dès que la pente s'accentue, la loco fume tellement que les riverains sont complètement asphyxiés ! .....Dans les wagons, fenêtres ouvertes, l'atmosphère enfumée devient irrespirable et quelques instants plus tard, nous sommes couverts de suie - on ressort de cette "joy ride" presqu'aussi noirs que le chauffeur qui lui chauffe, assis sur la loco. Le soir dans le CCar il y a une forte odeur de charbon brulé.

Le train serpente entre le côté gauche et droit de la route et bloque momentanément la circulation et pas besoin de passages à niveau, un grand coup de sifflet et les automobilistes attendent bien sagement leur tour.

Les wagons frôlent les boutiques - pas la peine de tendre le bras pour se servir - il faut plutôt rentrer la tête pour ne pas heurter les marchandises !

Après un bref arrêt à "Batasia loop", là où la train fait une boucle complète pour grimper plus vite, nous arrivons à Ghum, la plus haute gare de l'Inde.   

 

 

Aujourd'hui, nous retournons en ville avec le sac sur le dos pour y faire quelques courses - Impressionnant la quantité de petites échoppes et de marchandises qu'on peut trouver - même le dimanche, elles sont toutes ouvertes. Malgré tout, impossible de trouver du fromage ou des yaourts et pourtant ça doit bien exister !!!

 

On a même pensé aux cartes postales et aux petits cadeaux pour nos choupinous, Les boites aux lettres ne trompent pas, les anglais sont bien passés par là !

Mais dans ces ruelles pentues, les livraisons ne peuvent se faire qu'à dos d'hommes, ou de femmes plus précisément -  pliées sous les lourdes charges, elles cheminent vaillamment.

Reste aussi quelques jolis bâtiments  coloniaux britanniques, même si la plupart, construit en bois, ont aujourd'hui disparu.

 

Depuis trois jours, sur la place Chowrasta, située au sommet de la ville, c'est le "Mountain Jamboree" de Darjeeling. Aujourd'hui dimanche, spectacles de danses, groupes de musiques qui s'affrontent et pour finir, l'élection de Miss Darjeeling - mais avec tous les discours, les remerciements et les remerciements des remerciements, les spectacles tardent à démarrer et nous sommes obligés de partir avant l'élection de la Miss !!!!

Hier, nous sommes rentrés à pied par des sentiers et escaliers qui descendent d'Obervatory Hill (sommet de la ville), mais aujourd'hui, il est tard et nous sommes chargés comme des mules, nous redescendons donc à la gare routière et rentrons en Taxi Jeep (0,25 € / per).

Depuis Chowrasta square,  un chemin grimpe jusqu'à Observatory Hill, la colline boisée de gigantesques cèdres du Japon.

Sacrée pour les bouddhistes et les hindouistes, cette colline, qui domine la ville  était le site de l’ancien monastère de Dorje Ling, qui donna son nom à la ville.

Plusieurs sanctuaires et d’innombrables drapeaux de prières en marquent le sommet où résonne le son des cloches de dévotion.

Aujourd’hui, les fidèles se rassemblent dans un temple pour honorer Mahakala, une divinité protectrice bouddhiste, également vénérée par les hindous en tant qu’avatar courroucé de Shiva le destructeur.

 

Du lundi 29 octobre au dimanche 4 novembre 2018. Altitude 0,  ciel bleu, 28° / 20°

Munis de nos permis, on devait rejoindre Gangtok au Sikkim (150 km aller / retour) , mais la nuit porte conseil et ce matin nous avons décidé de ne pas y aller et de redescendre dans la vallée.....

Marre des routes sinueuses, pentues, étroites et surchargées où chaque croisement est une épreuve, marre des villes où trouver 6m² de terrain plat relève du miracle - et pour quoi faire : visiter des monastères ; on en a déjà vu beaucoup - la vue sur le Khangchendzonga ; on l'a eue pendant 4 jours - et pour les treks, il faut d'autre permis et passer par une agence !

Pour redescendre de Darjeeling, nous prenons la très belle route de Teesta Bazaar qui offre des vues magnifiques sur les montagnes et la Teesta River.

Belle route, mais étroite avec des pentes et des épingles de débiles. D'ailleurs, en descendant, j'ai fait une rayure sur le bas de caisse gauche en serrant les rochers de trop près, une moto m'a accroché le bas de caisse droit et un camion militaire m'a décroché le rétroviseur - heureusement resté pendu par les fils (mais vous me connaissez, tout est déjà mastiqué, repeint et réparé), alors Gangtok, pas de regret......qui veut aller loin, ménage sa monture  !!!!

 

Traversée du Myanmar -  infos du 8 octobre

Hier, Myanmar Sense, l'agence qui doit nous faire traverser le Myanmar nous a envoyé un message pour nous informer que le groupe prévu le 25 novembre était annulé et reporté début décembre....

Aujourd'hui l'agence nous informe que le 25 novembre, ils ont un groupe qui fait Inde / Myanmar / Inde - qu'on pourrait se joindre à eux les 7 premiers jours et continuer pendant 3 jours avec une autre escorte (moyennant supplément) jusqu'à la frontière Thaïlandaise.  On réfléchit, mais on va surement opté pour cette solution. Après on croise les doigts pour que les thaïlandais nous laissent rentrer !

D'autres agences nous proposent des traversées autour des mêmes dates, mais en 4 / 5 jours (c'est la demande générale) pour limiter les coûts - un peu court pour visiter le pays !!!

 

Nous sommes maintenant dans la vallée du Brahmapoutre et la chaleur est revenue - 30°/ 32° en milieu de journée - mais on s'en fout, on roule avec la clim !

Les routes s'élargissent un peu, sont mieux entretenues, la circulation est moins dense et plus fluide que dans la montagne (enfin, on est toujours en Inde quand même !!!), mais les tuk-tuk électriques ont de nouveau envahi les rues.

 

Le paysage de l'état d'Assam est un patchwork vert et or, de mares, d'étangs, de rivières, de prairies, de rizières et de plantations de thé qui se détachent sur les montagnes de l’Arunachal Pradesh.

La pêche et la fabrication de briques sont aussi importantes source de revenus - tiens, tous les enfants ne sont pas à l'école....

Les constructions, plutôt sommaires, s'égrainent le long de la route et dans de nombreux ateliers, des artisans fabriquent d'immenses sculptures éphémères qui serviront d'offrandes aux  divinités.

Aie aie, l'été doit être chaud ....toutes  les maisons sont construites en tôle ondulée - heureusement, la plupart des villages sont protégés par le couvert végétal.

 

Une fois n'est pas coutume, nous faisons étape dans une station service - le Boss, très sympathique, est tellement content (ou surpris) de cette visite inopinée qu'il nous emmène dans sa famille pour déguster quelques sucreries. Mais attention; séance photo obligatoire !

Transports spéciaux et hors gabarits :

Les indiens  ne manquent pas de courage - transport des grosses buches jusque sur le terre plein et déchargement d'un camion, pierre par pierre, à la main !

Le Brahmapoutre (fils de Brahma) qui prend sa source dans l'Himalaya est, avec ses 2900 km, le plus long fleuve d'Inde. Navigable sur 1300 km, il est utilisé pour le transport de produits agricoles.

Dhuburi, premier grand port de la région, déborde d'activité - des dizaines de charrettes lourdement chargées amènent fruits légumes et autres denrées alimentaire qui sont chargées à dos d'homme sur pinasses à "quai".

Tandis que les passagers et les  motos débarquent, des pinasses  lourdement chargées de sable commencent à décharger - pas pour longtemps - les transporteurs routiers ne se mettent pas d'accord avec les militaires  qui gardent le port (taxes ou bakchich) et sont obligés de repartir avec leurs camions vides  .

Notre intention première était de bivouaquer sur le port, mais la présence militaire nous en dissuade, pas que nous craignons pour notre sécurité, mais qu' on se fasse virer une fois la nuit tombée ! On pourrait demander au Sergent qui va demander au Sergent chef qui va demander au Capitaine qui va demander au Colonel ......

Pour finir, nous bivouaquons sur une plateforme près d'un village (pas compliqué, des villages, il y en a partout), puis nous empruntons des pistes qui longent le Brahmapoutre dans l'espoir de trouver un coin tranquille pour y passer quelques jours.

Au détour d'un virage, des femmes accroupies, balayent soigneusement la piste au moyen de leurs petits plumeaux - dérisoire !!!

Après la traversée d'un long pont, nous trouvons un bivouac idéal le long du fleuve - plateforme herbeuse, tondue par les chèvres et les vaches,  suffisamment éloignée de la piste poussiéreuse - petit commerce à proximité et vue imprenable sur le grand fleuve. Ciel bleu, 30° le jour et des nuits fraiches pour un sommeil agréable...

Juste la connexion internet un peu faiblarde, même si ce week-end, nous avons pu communiquer avec nos petits par Whatsapp.

Des visites de voisins, on en a toute la journée - hommes femmes enfants bébés et tout les intéresse - que Claude lave son linge, qu'on bouquine,  que je nettoie, que je fasse des retouches de peinture,  que je me lave les pieds, que je me coupe les ongles - ou même qu'on fasse rien !!!

Ici les gens se "battent" pour qu'on les prennent en photo - ils doivent se trouver beaux... nous, nous sommes vieux et défraichis et pourtant ils veulent tous des selfies avec nous.......heureusement, au bout de 2 / 3 jours, il ne reste plus que quelques retardataires et ça se calme un peu !!

Mais tous sont très agréables - plusieurs familles nous ont d'ailleurs invité  à venir chez eux pour boire ou manger quelque chose - mais on a peur pour nos estomacs de blancs un peu fragiles - et puis sans pouvoir communiquer !!! Quelques uns font des efforts pour parler 2, 3 mots d'anglais - les autres nous parlent en bengali, on leur répond en français !

J'avais lu dans les guides que dans l'Assam, les gens étaient particulièrement  accueillants, et c'est vrai que partout où nous sommes passés, les habitants nous ont souvent proposé leur aide, le plein d'eau, une douche, une boisson ou un repas - ça ne nous était jamais arrivés en Inde continentale ! 

Sur le fleuve, c'est un ballet perpétuel de traversiers, de transporteurs et de pêcheurs qui s'arrêtent sur les berges pour y nettoyer leurs filets.

 

 

Tropical - c'est le mot qui nous vient à l'esprit lorsqu'on circule dans cette région et nous n'avions encore jamais vu des quantités de bananes pareilles - des bicyclettes et des camions surchargés, de monstrueux tas le long de la route, sur la place du village - partout.

De gentils indiens nous ont donné un régime de bananes, et malgré notre régime bananes à tous les repas, y compris dans les crêpes,  on peine à en voir le bout !

 

Dans ces marres d'eau boueuse, des dizaines de femmes plongent leur filet dans l'espoir d'une pêche miraculeuse  - je ne sais pas si c'est tous les jours comme ça, mais vu le nombre de pêcheurs, la taille des filets et la faible dimension de l'étang, je ne vois pas comment le poisson pourrait se reproduire - d'ailleurs durant les 10 mn de notre visite, aucun poisson ne s'est fait prendre dans les mailles du filet !

 

Du lundi 5 au 8 novembre 2018   temps brumeux, un peu de pluie la nuit à Guwahati, 28° / 17°

Nous décidons de bivouaquer quelques kilomètres avant Guwahati, la capitale de l'Assam avec près d'1 million d'habitants - dans un jardin / terrain de foot. Le couple de voisins, propriétaire d'un petit palais, vient rapidement nous proposer boisson, eau et douche. Le lendemain matin, la "gouvernante" nous apporte le thé accompagné de sucreries et nous revêt du traditionnel foulard (tissé main) de bienvenue.

Nous essayons toujours d'arriver dans les grandes villes tôt le matin, ça nous laisse plus de temps pour rechercher un bivouac potable - et on a bien fait, car l'entrée de Guwahati est chaotique. Nous faisons quelques courses dans un supermarché (genre superette) que nous avions repéré sur internet. Nous y achetons des denrées qu'il nous a été impossible de trouver dans les magasins traditionnels et qui nous manquaient depuis quelque temps : mayonnaise, yaourts, thon, sopalin, nutella,  fromage....enfin des trucs pour touristes quoi !

Après avoir trouvé un parking relativement calme près de la gare (en inde, le calme est forcément relatif), nous rejoignons l'ATDC pour nous faire établir un PAP Protected Area Permit  (50 $/pers quand même) afin de pouvoir circuler dans l'état de l'Arunachal Pradesh.

Pourquoi un permis : certains disent que c'est pour protéger les 26 communautés tribales qui perpétuent leurs traditions, d'autres que c'est à cause de la Chine toute proche qui n'a jamais reconnu la souveraineté de l'inde sur cet état ???

Pas de panique, les personnes couchées par terre ne sont pas mortes, elles font juste la sieste au milieu du parking de la gare pendant qu'a quelques mètres, une troupe d'étudiants déclament des textes au son des tambours.

 

Traversée du Myanmar - suite des infos du 4 novembre

Info de dernière minute  concernant la traversée Myanmar / Thaïlande / Laos. Depuis quelques semaines il semblerait qu'on puisse  passer directement du Myanmar au Laos avec des véhicules étrangers, on va donc demander à notre agence Birmane de nous conduire à la frontière Laotienne, ça évitera les ennuis pour rentrer en Thaïlande !

Ca fait déjà plusieurs jours que notre connexion internet est pourrie et  c'est bien gênant car nous devons envoyer des documents à notre banque pour qu'elle paye l'agence Birmane, mais pour le moment, impossible, même depuis la capitale !!! On ressayera dans la nuit, des fois que le réseau soit moins saturé....

 

Cette nuit, il a plu - ce matin on met les baskets - la boue a remplacé la poussière ! Après une petite promenade à travers la ville jusqu'au Brahmapoutre, nous prenons un ferry pour rejoindre l'ile de Peacock où de nombreux indous viennent se recueillir au Mandir d'Umananda.

Ces Golden Langur (Entelle doré), qui ressemblent à des grosses peluches, ne sont plus visibles que dans cette région de l'Inde.

 

Traversée du Myanmar - suite des infos du 5 novembre

Depuis quelques jours, on passe pas mal de temps avec notre banque pour qu'elle  vire un acompte à l'agence Birmane qui doit nous escorter - toujours très peu de connexion, les pièces jointes ne passent pas, notre "banquier" est en vacances et la remplaçante veut qu'on passe au guichet pour confirmer notre demande - ça va pas être facile !!!

Notre fille Florence va prendre contact avec la banque et essayer de dépêtrer cette histoire - le paiement devient urgent !!!!

 

Mercredi 7 novembre, Nous quittons Guwahati vers 8 h en direction du Kaziranga National Park (240 Km). Les plantations de thé alternent avec les rizières et les plaines humides où paissent des milliers de vaches.

Autoroute, puis bonne route, peu de circulation, vers midi, nous sommes à destination.

Le Kaziranga National Park, regroupe les 3/4 des Rhinocéros unicornes recensés dans le monde.

Cet après-midi "Jeep safari" (unique moyen de visiter le Park en dehors de "l'éléphant ride"). Nous observons beaucoup de Rhinocéros unicornes, quelques gazelles, des buffles et des sangliers.

 

Cette Jeep,  je la retourne ou je la retourne pas - le rhino jette un coup d'œil, hésite, et puis non, il passe tranquillement derrière !

Ce soir, on doit faire les réservations pour "l'Eléphant Ride" de demain matin - à 18h il y a déjà la queue alors que que le guichet n'ouvre qu'à 19h - aie aie, il n'y aura peut être pas de places pour tout le monde - un indien nous explique que les "foreigners" doivent passer devant, c'est vache, mais on s'exécute sans discuter ! Bon, on paie quand même 2 fois plus cher qu'eux, alors ....

Départ de la balade à 5h30, il fait frais, le soleil est déjà levé,  mais la brume est tenace. Les éléphants traversent des champs de roseaux tellement hauts qu'on ne voit plus du tout les bébés qui nous accompagnent - ils s'enfoncent profondément dans les marécages et ça fait "glupp" à chaque fois qu'ils ressortent un pied.

Les animaux, habitués au passage des éléphants, ne paraissent nullement dérangés par la présence de notre petit groupe. 

Bon, y en a marre de prendre la pose pour tous ces touristes qui n'arrêtent pas de nous mitrailler ....alors maintenant on se casse !

 

Du 9 au 12 novembre 2018  beau temps, 17° / 25°

Nous sommes aujourd'hui à Nimatighat avec l'intention d'embarquer sur un ferry pour l'ile de Majuli.

Mais c'est bien ce que nous craignions, des ferries, il y en a toutes les heures, mais ce ne sont pas les même que ceux qui traversent le Rhône, chez nous,  à Salin de Giraud - il s'agit de grosses pinasses en bois qui ne peuvent charger que 2 ou 3 voitures dans le sens de la largeur - notre Sprinter risque bien de déborder !

Quant aux quais d'embarquement, ce sont des barges flottantes reliées au rivage par de simples  tranchées creusées dans le limon avec des planches branlantes qui servent de passerelles - pas sur qu'elles résistent à nos 3T500 - Claude n'est pas "chaude" pour la traversée !!!

En fait, en fin de journée, un vrai ferry est arrivé, il ne fait qu'une seule rotation par jour et ne repart que demain vers 8h.

 

Nous partons par le premier ferry du matin qui est archi bondé. Poussés par le courant, le trajet ne prend qu'une petite heure, au retour, même avec les moteurs poussés à fond, il nous faudra près de 2 heures pour rallier la terre ferme.

Pour les passagers, c'est pas cher (0,20 €), pour les buffles, ça va encore, mais pour les éléphants et leur cornac, c'est près de 12 € !!!

A cet endroit, le fleuve se divise en 2 bras qui enserrent l'ile de Majuli - ses 2 rives sont tellement éloignées (environ 15 km) que dès que le bateau s'éloigne du rivage, on se croirait en pleine mer. Dans la soirée, on a même pu observer des dauphins....

Parmi les bancs de sable fluctuants du Brahmapoutre, Majuli Island avec ses 40 km de long (x10 km) est la plus grande île fluviale d’Inde. Bien qu'en grande partie inondée lors de la mousson, elle abrite une forte population d'éleveurs  et de riziculteurs principalement regroupés dans les villages de Kamalabari et Garamour.

A part dans les villages construit sur des terres hautes, les habitations sont construites sur des pilotis en bambous et les façades sont habillées de bambous  fendus et tressés .

Séchage des grains   et salon du barbier

Satra Kamalabari : L'ile abrite 22 "satra" anciens. Un "satra" est un monastère dédié au culte de Vishnu, une forme d’hindouisme, particulière à l’Assam, elle refuse l’idolâtrie et le système des castes, et vénère Vishnu sous son incarnation de Krishna..

Le cœur d’un satra est son namghar, une vaste et simple salle de prière qui abrite une flamme éternelle, la Gita, et de nombreuses effigies instructives.

Métier à tisser la paille !!!

Coucher de soleil sur le Brahmapoutre depuis notre bivouac.

 

Traversée du Myanmar - suite - infos du 10 novembre

Pas de problème, notre agence Birmane accepte de nous conduire jusqu'à la frontière Laotienne plutôt que Thaïlandaise - reste une incertitude : font ils bien les visas à ce poste de douane ?

Vaudrait mieux pour nous car nous avons décidé de rentrer en France pour les vacances de Noel et nous avons demandé à notre fille de réserver nos vols pour être sur d'avoir des places.

On a mis tout le monde à contribution - Jean Jacques, pour nous rechercher les meilleurs vols au départ de Vientiane et Florence pour réserver et payer nos vols.

 

Nous continuons notre route vers l'Est sur la rive sud du Brahmapoutre. Jadis capitale de la dynastie Ahom, Sivasagar (eaux de Shiva) doit son nom au grand bassin rectangulaire du centre ville, commandé par la reine ahom Ambika en 1734. Trois temples-tours ahom (33 m  de haut) surplombent sa rive sud partiellement boisée.

A Sivasagar, une meilleure connexion internet nous permet de faire une commande de  matériel (cartes routières, guides, matériel électronique) que nous récupérerons à Noel.

Le beau Rang Ghar est un pavillon ovale à 2 niveaux, d’où les monarques Ahom regardaient les combats de buffles et d’éléphants qui se tenaient dans l’arène, devenue depuis un jardin.

Lycéennes en visite

A une quinzaine de kilomètres, bivouac avec vue imprenable sur Kareng Ghar  palace. Construit en 1752, il est le dernier vestige de la capitale Ahom qui précéda Sivasagar.

Cet après-midi, il est trop tard pour en faire la visite, mais demain, le site ouvre à 6h30, ça ne devrait pas trop nous retarder !!!

Sur le bord de la route un gigantesque marché attise notre curiosité. Des légumes, il y en a une quantité et une variété invraisemblable, d'ailleurs, un grand nombre d'entre eux nous sont inconnus !

 

Depuis  Guwahati, nous roulons toujours vers l'Est sur la rive sud du grand fleuve. Maintenant, nous roulons en direction de Dubrigarh sur une route complètement pourrie. Entre les baignoires et les ralentisseurs qu'on ne voit pas toujours, ça tape méchamment, mais malgré la distance, Dubrighat est la ville la plus proche qui doit permettre de traverser le Brahmapoutre pour rejoindre la rive Nord et l'état de l'Arunachal Pradesh.

Sur des routes indiennes la conduite est toujours stressante - mais sur des tronçons pareils, il faut redoubler de vigilance et  ma copilote est tout autant stressée que moi - elle doit suivre la route sur le GPS, m'annoncer les annimaux qui encombrent la chaussée, (vaches, brebis et chiens), les trous trop profonds, les ralentisseurs que je ne peux pas surveiller et toujours m'indiquer si je peux déboiter pour doubler. Et plus si nécessaire !

Jusqu'à maintenant, il fallait utiliser les "ferries" pour traverser, mais d'après ce qu'on pu lire ce matin sur Internet, il y aurait maintenant  un nouveau pont à 2 étages - voitures au dessus et trains dessous.

La nouvelle bretelle qui rejoint le pont est étonnamment calme - lorsque nous arrivons à l'entrée du pont, oh surprise, il n' ouvrira que le 25 décembre - Mince alors, on a un peu d'avance !!!!

En fait, comme notre connexion est mauvaise, nous ne pouvons lire que les titres aguicheurs du genre : "Nouveau pont sur le Brahmapoutre...."

On fait demi tour et on suit une camionnette taxi sur une mauvaise piste qui nous conduit à l'embarcadère de Dibrugarh / Karengbali.

Des dizaines de "ferries pinasses en bois" sont à quai, les mêmes qu'à Nimatighat - Impossible d'y embarquer le Sprinter et aucun  gros ferry ne fait le trajet !  Devant notre désarroi, les passeurs nous proposent une solution : coupler 2 pinasses et charger le Sprinter à cheval sur les 2 !!!! Je ne suis pas sur que ça plaise bien à Claude et de toute façon, le prix : 120 €, est dissuasif.

Il est déjà tard, on bivouaque sur place et on réfléchit .....

- Première solution : faire un  détour de 300 km par l'est, mais un indien vient de nous informer que la région n'est pas sure - la semaine dernière des militaires ont tiré sur des manifestants - malgré des accords signés en 2015 avec le pouvoir central, des bandes rebelles Naga sont toujours actives.

- Deuxième solution : faire demi tour,  refaire la route en sens inverse plus loin  vers l'Ouest pour traverser le pont à Tezpur :  300 km 7h de route.....

 

En attendant, on fait les corvées habituelles : le plein d'eau, vider les chiottes et un brin de toilette....

Traversée du Myanmar - suite - nouvelles infos du 13 novembre

Mauvaises nouvelles - de source sure, le Laos ne laisse pas entrer les véhicules étrangers en provenance du Myanmar. Heureusement, pour des raisons techniques, notre fille n'a pas encore pu acheter nos billets d'avion....On l'a échappée belle !! Nous allons donc reprendre contact avec notre agence Birmane pour qu'elle nous conduise à la frontière Thaïlandaise en espérant que nous pourrons rentrer !

 

Du mardi 13 au 16 novembre 2018  ciel bleu,  puis pluie et brouillard en montagne (1500 m)

Ca nous embête bien cette histoire de pont fermé - on avait prévu une boucle dans les villages tribaux de l'Arunachal Pradesh (AP) et si on fait demi tour, ça ne fait plus une boucle - mais on a pas trop le choix ;  on décide de se refaire les 300 bornes à l'envers.

Y a aussi l'histoire du Myanmar / Thaïlande qui nous inquiète - Claude  cherche des infos sur Facebook, sur les forums Asie, communique avec d'autres agences et d'autres voyageurs qui circulent dans cette région du monde - tout le monde essaye de trouver une solution.... Avec les mauvaises connexions, on y passe un temps fou sans grand résultat. Heureusement, Claude communique souvent pendant que nous roulons.

Ca devient vraiment compliqué de circuler en Asie avec son propre véhicule.

 

Depuis Tezpur, la moyenne a sérieusement chuté - la route est défoncée, jalonnée de ralentisseurs et la plupart du temps en travaux avec des "diversions" qui nous obligent à rouler au pas.

Dès que nous quittons la plaine et les rizières, nous roulons dans une vallée torturée cernée de collinettes boisées, enchevêtrées - qui nous fond penser aux célèbres "mogottes" de Cuba.

 

Itanagar, la "capitale " de l'AP est une petite ville (très) poussiéreuse  qui s'accroche sur les pentes de plusieurs collines. Nous voudrions trouver une agence qui nous organise un circuit dans les villages tribaux alentours - difficile dans cette ville congestionnée qui n'a pas de véritable centre. Nous allons à l'office du tourisme (merci OsmAnd), mais ils ne nous sont pas d'un grand secours, ils nous donnent bien le nom de quelques agences mais sans adresse précise (faut dire qu'elles n'en ont pas) -  ils n'ont aucun plan de la ville, ne savent pas lire un GPS !!!!  

 

Depuis notre bivouac qui surplombe la rivière, vue imprenable sur les festivités en cours. A la nuit tombée, des centaines de pèlerins affluent sur les rives du fleuve, allument des centaines de coupelles à huile, prient  et font des offrandes.

Animation musclée - musique à fond, feux d'artifices et pétards. Le bruit, ils adorent ça, alors les pétards, c'est plutôt genre Hiroshima que clac doigts !!!!

Dans la soirée, on a bien profité du spectacle, mais dans la nuit aussi - ils ont tiré des centaines de pétards et de feux d'artifices, quant à la musique, elle ne s'est arrêtée qu'à 6 heures ce matin !

Nous ne comprenions pas pourquoi le Lonely Planet nous indiquait que les sumos (taxis 4x4) mettaient 5 heures  pour rejoindre Hapoli (New Ziro) la petite ville de montagne située à 120 km d'Itanagar - maintenant on sait !!!

Il s'agit bien de la nationale Itanagar / New Ziro / Doporijo - le goudron existe - il faut juste gratter la croute pour le retrouver enseveli sous les nombreux éboulements.

 

Étonnant patchwork, l’Arunachal Pradesh abrite 26 communautés tribales différentes parmi lesquelles figurent les Adi, les Nishi et les Apatani.

Dans la vallée de Ziro, l’attrait majeur tient à la rencontre avec les populations Apatani (25000), mais trouver un guide n'est pas chose aisée...... A New Ziro, nous questionnons "Bijay" le manager de l'hôtel Blue Pine - il nous propose de nous guider le lendemain et nous invite à bivouaquer dès ce soir dans la cour de l'hôtel. .

Les villages Apatani les plus authentiques - Old Ziro, Hong, Hari, Michi  se trouvent tous à moins de 10 km autour de New Ziro, mais sans guide et avec notre gros véhicule il serait bien difficile d'y circuler.

Dans les villages, on trouve encore aujourd’hui, des totems en forme de T appelés "babo" qui dominent les maisons

Les maisons traditionnelles, avec leurs toitures en tôles et leurs façades habillées de bambou déroulé tressé, s'alignent le long des chemins pentus. 

Mais qu'est ce qu'ils feraient sans le bambou - il leur sert à habiller les façades, fabriquer les clôtures, les terrasses, les planchers, les passerelles, les poubelles,les étendages, les échafaudages, les structures de festivals, les cabanes du marché, les carrelets pour la pêche et que sais je encore....

Renommées pour leur beauté, les femmes Apatani étaient souvent enlevées par des guerriers des tribus Nishi voisines. Afin d’être “protégées”, les filles Apatani furent longtemps défigurées à dessein, au moyen de tatouages faciaux et de pastilles en bois, insérées dans les ailes du nez. Dans les années 1960, la paix avec les Nishi  mit fin à cette pratique et seules les femmes âgées portent encore des "dat".

Le culte animiste de Donyi-Polo (Soleil-Lune) reste prédominant, même si   90% des Apatani sont catholiques et fréquentent les nombreuses églises.

 

Nous étions bien étonnés de trouver tant de poissons à 1500 m d'altitude sans rivière à proximité - mais les Apatani, qui vivent surtout de la terre, ont adopté un système unique : ils inondent les rizières en terrasses et y élevent des poissons

 

Nous faisons quelques courses avant la nuit : les fruits et légumes, pas de problème - le pain (anglais), il n'y en a pas toujours, mais lorsqu'il y en a , il est toujours sur le comptoir, alors, il n'y a qu'a ouvrir les yeux et faire des provisions !.

Mais la pluie nous rattrape - alors vite à la "maison" avec un petit coup de chauffage pour nous sécher.

Nous n'irons pas plus loin dans la vallée de Ziro - avec le temps perdu aller/retour à Dubrigarh, la pluie, le brouillard et l'état des routes, nous risquons de manquer de temps. Rendez vous impératif dans 8 jours à la frontière Birmane.

Traversée du Myanmar - suite du feuilleton au 16 novembre

Notre banque n'a pas pu payer l'agence Birmane, le Myanmar étant sous embargo. Ils n'auraient pas pu nous le dire plutôt !!! On va demander à Florence d'aller à la poste d'Annecy pour faire un virement Western Union. Le rendez vous à la frontière du Myanmar est confirmé pour le 25 novembre.

 

Du 17 au 24 novembre 2018     soleil voilé  16° / 25° en plaine - 8° / 20° et ciel bleu en montagne

Hier, on a un peu galéré pour trouver un bivouac dans les environs de Tespur, et pourtant on s'y était pris de bon heure ! Entre zones trop urbanisées, les camps militaires, les cultures de thé, les rizières et les zones inondées, il ne nous reste bien souvent que les terrains de foot ou les abords de rivières - encore faut il pouvoir y accéder.

Dans la plupart des pays que nous avons déjà visité, il y a des parking aussi bien dans les villes que dans les villages. Ici, les villages sont souvent une suite de "maisons / magasins" alignés le long des nationales, sans centre, sans place de marché - quant aux villes, à l'époque où elles ont été construites, les voitures n'existaient pas, alors des parking, pour quoi faire !!!!

L'idéal pour nous, c'est un coin plat à l'écart de la route et du bruit, dégagé (c'est plus sympa), si possible proche d'un village ou d'habitations (sécurité), tranquille mais pas trop caché pour ne pas inquiéter la population.

Vers 15h on trouve enfin un champ plat le long de la rivière - parfait - en y regardant de plus près, on est sur les berges d'un "crématorium" (un ghat funéraire), de nombreux restes de buchers gisent encore sur le fleuve - ceux là ne devraient pas nous déranger !

Mais alors que la nuit est tombée, des lampes s'agitent au dehors - des villageois viennent nous demander de nous rapprocher des habitations (environ 100m) car nous sommes sur le passage des éléphants !   Mince, on les avait oubliées ces grosses bestioles, mais c'est vrai que la végétation alentour est leur habitat de prédilection .

Une demi heure plus tard, même scénario, mais ce ne sont pas les mêmes, et pour notre sécurité, ils nous supplient d'aller dormir dans la cour de leur maison. Harendra Yadav  ainsi que sa femme et ses 2 filles nous reçoivent chaleureusement et nous proposent même d'utiliser la salle de bain.

Au petit matin, après le thé / gâteaux et une multitude de photos, Yadav   nous propose une visite du village et des champs de thé....mais le temps presse, nous devons les quitter. Merci pour tout.

Les éléphants, on a fini par les voir, et de très très prêt, mais ils n'ont même pas  jeté un coup d'œil à notre monture !

 

Il doit nous rester 600 km pour rejoindre la frontière Birmane, alors maintenant, c'est route et bivouacs. Si la route est bonne, on cherche un bel endroit et on s'arrête de bonne heure et on se balade un peu.

Avant de partir, on supprime les charançons dans la farine, on  poste les cartes postales pour les Choupinous.

On voudrait bien mettre les pamplemousses au frais, mais ils ne rentrent pas dans le frigo !

 

Aujourd'hui, c'est la journée des records ! Golaghat / Kohima :130 km, 6h30 - vitesse 20 km/h, conso : 20 l/100 ! Route défoncée sur 60 km, puis gigantesques travaux sur le reste du parcours. N'empêche qu'ici, ça s'appelle une "Highway", la preuve, c'est inscrit sur les voitures de patrouille !!!

Kohima, c'est un peu le Darjeeling du Nagaland ; altitude 1700 m, ville construite à la  verticale, rues poussiéreuses, sinueuses et pentues, circulation infernale. On stresse, il est 16h, la nuit va bientôt tomber et on est toujours coincé dans les embouteillages - heureusement, "iOverlander"  propose un bivouac sur le parking d'un village historique à 10 km d'ici.

 

Situé à Kisama,  le "Naga Héritage Village" permet de visiter un village historique Naga. Derrière la petite église (90% des Naga sont chrétiens) ont été conservé des maisons et des morung (dortoirs de célibataires) traditionnels aux façades sculptées.

On y voit  aussi d'énormes tambours creusés dans des troncs d’arbres.

De nombreuses sculptures rappellent le passé des Naga chasseurs de têtes. Lors des guerres entre villages, les vainqueurs décapitaient les vaincus pour démontrer leur puissance et leur virilité.  Pas de panique, a chasse aux têtes est officiellement  interdite depuis 1953.

 

Enregistrement obligatoire à la frontière de l'état du Manipur. D'après le Lonely Planet, (qui date un peu), le Manipur, couvert d'épaisses forêts, serait le refuge de trafiquants de drogue et de guérilléros ....

Stationné sur le terrain de foot entre 2 églises - on se sentait en sécurité - mais à la tombée de la nuit, le pasteur et sa femme nous ont demandé de rejoindre la cour de l'église pour plus de sécurité. 

 

Traversée du Myanmar - suite du feuilleton au 21 novembre

Aujourd'hui, l'agence Birmane "Myanmar Sense" - ("MS") nous envoie l'itinéraire avec une sortie du Myanmar à Myawaddy (Maî Sot), ce qui ne nous convient pas du tout, cette frontière thaïlandaise ne laissant pas entrer les camping-cars....Nous sommes donc en renégociations. Peut être allons nous devoir annuler notre traversée avec MS ???

 

A Imphal, capitale du Manipur, il ne reste pas grand chose du "Kangla"  l'ancien fort royal. Plus intéressant, l'immense Khwairamband Bazaar, le plus vaste marché d'Asie où ne travaille que des femmes, tenu par quelque 3 000 "mères".

Si dans la ville, la présence militaire est rassurante - sur la nationale qui rejoint le Myanmar, leur nombre est surprenant (un tous les 500 m) - craignent ils la guérilla, les clandestins Birmans, le trafic de drogue....

 

Nous nous installons quelques jours au Loktak Isle Camper en attendant le  rendez vous à la frontière Birmane. C'est la première fois que nous trouvons un camping en Inde (malheureusement éphémère, installé à l'occasion de festivités)

Installé sur une colline qui surplombe le  "Loktak Lake", la vue  époustouflante.

Cet immense lac, parsemé d’épaisses zones d’herbes aquatiques forment des iles flottantes sur lesquelles des pêcheurs construisent des huttes et des maisons.

Plus insolites encore que les villages flottants, ces grands  d'anneaux circulaires d’herbes flottantes dans lesquels les pêcheurs élèvent des poissons.

Dans cette région proche du Myanmar, la population a le faciès asiatique bien prononcé.

 

Traversée du Myanmar - suite du feuilleton au 22 novembre

Après nous avoir certifié qu'il était trop tard pour modifier l'itinéraire auprès du ministère du tourisme, nous avons signifié à l'agence que nous renoncions à voyager avec eux. Alors que nous recherchions des solutions alternatives, MS vient de nous rappeler pour nous informer que tout est arrangé - rendez vous le 25 novembre à 9h à Tamu. 

 

C'est la saison des moissons. Partout dans la plaine, les paysans, munis de leur faucille coupent les gerbes  de riz qu'ils déposent à leur pieds. Après avoir rassemblé les épis, le battage est réalisé mécaniquement.

 

Morey, ville de cabanes en planches et tôles rouillées est la ville  frontière Indo / birmane. Nous comptions faire un dernier plein de gasoil pour liquider nos dernières roupies, mais ici le trafic de tout genre règne en maitre et la station n'existe plus.

Si la ville compte plusieurs églises, le seul temple indou est magnifique. Nous n'avions pas prêté attention au mégaphone inséré au milieu du temple, mais ce soir il diffuse une musique....indienne et notre bivouac est juste en face et pas question de se déplacer, la frontière est à 50 m.  Espérons qu'ils vont se calmer avant la nuit.

 

 

Sur la route de montagne qui nous conduit à Morey, nous croisons des dizaines de camionnettes (trop) lourdement chargées de denrées birmanes - certaines sont en pannes, d'autres sont sur le toit et presque toutes doivent s'arrêter dans la montée montée de 130 m à 1500 m) pour refroidir les moteurs à grands coups de seaux d'eau !

 

Dimanche 25 novembre 2018, il est 7h (8h au Myanmar), nous quittons définitivement l'Inde.

 

Les moins pour l'Inde orientale : connexions internet très lentes (seul whatsapp fonctionne correctement) - beaucoup de routes très abimées - les conducteurs de bus toujours aussi fous - Darjeeling : route d'accès étroite et surchargée, pas de stationnement - impossibilité de traverser le Brahmapoutre à Dubrigarh - prix du permis pour l'Arunachal Pradesh - la découpe du poulet à la hache (je ne vous dis pas pour le manger !) -

Les plus pour l'Inde orientale : population agréable et accueillante -  les ethnies de l'Arunachal - la nature et la vie sauvage - l'étonnant Loktak lake - les bivouacs faciles et sans jamais d'inquiétude - Darjeeling, ville surprenante - le Kaziranga National Park - le Brahmapoutre, fleuve gigantesque -

Par rapport à l'Inde continentale : nourriture moins épicée - conduite moins difficile (ils prennent les ronds point à l'endroit, mettent quelques fois les clignotants !) - moins de bruit, moins de klaxons - plus de propreté.

 

Séjour total (Inde 1, 2, 3) : 39 + 62 + 31 = 132 jours. Cumul depuis départ Asie oct 2016 : 356 jours

Dépenses totales (Inde 1,2,3) :2900 + 1500 + 1300  (dont 230 € de visas)  = 5700 € 

Parcours total (Inde 1, 2, 3) :  3600 + 5600 + 2500  = 11700 km. Cumul depuis le départ Asie le 3 oct. 2016 : 31 300 km(61900 compteur)

 

                                     Le 25 novembre 2018 le voyage se poursuit au Myanmar