MALI | ||||||
![]()
Capitale
: Bamako Projection 2050 : 42 000 000 habitants Parcours
du 24 décembre au 14
février 2006
Le pays prend
son indépendance en
août 1960 et bien que 2 fois plus grand que la France, le
Mali n'estt habité que dans sa moitié sud. En effet, le
pays s'étend des dunes du Sahara au Nord jusqu'aux savanes
arborées du Sud, généreusement arrosé par
le fleuve Niger qui donne vie aux terres arides. Mardi 24
décembre 2005 A la
douane Malienne, il faut reprendre un laissez passer (celui que nous
avons pris
à l'ambassade du Mali à Conakry ne sert à rien)
coût 8 €, plus 7 €
pour travail en heures supplémentaires (en dehors du lundi au
vendredi de 8 heures à 17 heures). Ne pas oublier de le faire
viser par la police. Si vous possédez un
carnet de passage en douane, c'est gratuit. Durée des
formalités douane/ police : 1 heure 30.
Nous
possédons bien un carnet de passage en douane, mais nous
préférons ne pas l'utiliser. En effet si pour quelque
raison (vol par
exemple) nous ne ressortions pas avec le véhicule, cela
nous éviterait de perdre le véhicule plus 2,5 fois sa
valeur, montant de la
caution pour obtenir le carnet ! ! Nous
faisons la connaissance
d'Espagnols en
Range
Rover qui descendent en Afrique du Sud, et nous retrouvons Olivier, un
backpacker (voyageur en sac à dos) que nous avions
déjà rencontré au Sénégal, ainsi
qu'un couple d'Israéliens qui voyagent à pied à
travers
l'Afrique de l'ouest et l'Asie. Ici c'est vraiment le rendez-vous des
routards.
Après un
mois en Guinée,
ça fait tout drôle
d'arriver dans une
vraie ville, avec du goudron, des rond-points, des
feux rouges, de l'électricité jour et nuit et de l'eau au
robinet ; il y a même une chasse d'eau dans les WC.
Ce soir c'est
Noël, nous
"réveillonnons"
dans le petit restaurant qui fait face à la Mission en compagnie
de Michel, un Français qui pédale en Afrique de l'ouest
et un
Malien sympa qui voulait bien être sur la photo. Mardi 27 décembre
Ce matin,
après 3 jours de repos
(courses, lessive, Internet...) nous profitons de notre passage
dans la capitale pour aller Bien que nous
n'ayons pas pu joindre Patrick
sur son téléphone satellite, qui vient passer quelques
semaines au Mali et qui a un colis pour nous, nous prenons la piste de Nara, village
situé à 360 km au nord de Bamako près de la
frontière
Mauritanienne. En effet, lors de notre dernière correspondance
par e-mail avant son départ de France, il pensait arriver dans
ce village autour du 28 décembre. Inch Allah.... Dès
notre arrivée
à Nara,
nous
sympathisons avec les douaniers et Asco, un des leurs, nous propose de
bivouaquer un peu plus loin dans la cour de sa maison en attendant
Patrick. On ne
risque pas de le rater, nos amis douaniers
veillent ! ! !
Nous avons au moins la douche et les WC (à condition d'aller chercher l'eau au robinet du village 800 m plus loin). Nous
profitons de cette longue
attente pour
aller au marché,
faire le plein de GO avec les bidons (pas de vraie station) et regarder
les nombreux artisans
travailler.
Voila
déjà 3 jours que nous
sommes là et que nous
essayons, comme chaque soir, de le joindre sur son
téléphone Satellite depuis une cabine, mais toujours ce
p....... de
répondeur ! ! ! Peut être a-t-il essayé de nous
joindre,
mais ici, pas d'Internet et le GSM ne passe pas ! Samedi 31
décembre Ce
matin, nous quittons Nara
car nous
n'avons pas envie de passer le réveillon dans ce trou. Nous
décidons donc de partir
Peut-être pourrons nous nous fixer un autre rendez vous ? Difficile de trouver la bonne piste ! Sur les 15 premiers kilomètres nous jardinons un peu, mais heureusement, même en plein désert, nous trouvons toujours une âme secourable pour nous remettre dans la bonne direction. Sur 230 km, la piste sablonneuse, mais bien marquée, se contorsionne entre les arbustes rabougris des paysages sahéliens ; c'est un véritable labyrinthe et à chaque traversée de village, les traces sont effacées par le piétinement des nombreux troupeaux et nous devons sans cesse demander notre chemin. Dans cette
région ou rien ne pousse,
à part un peu d'herbe et quelques arbustes, tous les habitants
sont éleveurs et se rassemblent autour des puits afin d'abreuver
leurs troupeaux. Un peu plus au sud, où le fleuve Niger permet
l'irrigation, nous longeons de nombreuses cultures : riz, mil, canne
à sucre, oignons, etc ... Nous réveillonnons au restaurant de l'hôtel : foie gras, rôti de porc et gâteau de Noël (il devait leur en rester) le tout accompagné par un orchestre local et ses danseurs. Guitares, djembés = ambiance garantie ! Nous nous
joignons à Tiken
jah (enfin on l'a un
peu aidé) pour vous
souhaiter
Bonne
eT Heureuse année 2006
Coup de gueule
(Alain) Mardi 3 janvier
2006 Nous prenons
rapidement la direction de
Djenné par le nord
du fleuve, mais la piste est très peu utilisée et nous
nous égarons rapidement. Il nous faudra très souvent
demander notre direction aux villageois ; pas facile de se faire
comprendre, ils parlent Songhaï, Bambara, Poula, Tamalchec....
mais
pas souvent le Français, pourtant c'est bien la langue
nationale ! ! ! Nous en
profitons tout de
même pour "discuter" avec la population et
prendre quelques photos. Au départ ils sont un peu
réticents, mais lorsque nous les prenons en photo et qu'ils se
voient sur l'écran numérique, tout le village se
pointe et veut se voir aussi. Du coup c'est la cohue et nous sommes
obligés de "mitrailler"; c'est quand même formidable le
numérique et heureusement qu'on peut effacer 5 mn
après. Après
pas mal de
détours
et de mauvaises pistes, nous arrivons au bord d'un des nombreux bras du
Niger que nous devons traverser à
gué afin de prendre le bac pour Djenné.
Après une rapide visite, nous prenons la direction d'Hombori en passant par Mopti (sans nous arrêter) et finissons même l'étape de nuit ! Dommage, car entre Douentza et Hombori les paysages sont grandioses, ses nombreux massifs rappellent Monument Valley en Arizona. Lorsqu'on roule
avec
Patrick, c'est un peu comme au Dakar (le rallye). On part le matin de
bonne heure, on roule au cap, à midi on pique-nique, debout pour
gagner du temps, et on s'arrête tard. Il y a
même des étapes de nuit ! Samedi 7
janvier 2006 Nous faisons quelques photos, mais le bruit des moteurs les énervent et dès que l'un d'eux lance de la poussière avec sa trompe, c'est qu'il ne va pas tarder à charger et tout le monde est prompt à rejoindre son véhicule en attendant la suite des évènements ! Ils courent parait-il à plus de 60 km/h. Mardi 10
janvier 2006 Nous
avions trouvé un
Ce matin, mercredi, nous voulions aller voir les hippopotames, mais n'étant pas d'accord sur les prix avec les piroguiers, nous avons renoncé. (60000 F cfa ramené 45000 après négoce pour 3 heures de pirogues ; ils nous prennent vraiment pour des Américains) Pour le campement dans les dunes ; prendre la piste à gauche en sortant du bac direction Tombouctou au wpt:N 16° 39 904 W 3° 01 690 et N 16° 39 906 W 3° 01 447 Nous
irions bien au "Festival
au Désert" d'Essakane, dans les
dunes
à 70 kms
au nord de Tombouctou, mais le prix, 150 € par
personne, (gratuit pour les locaux) nous fait hésiter. Mais ici
c'est l'Afrique et après
négociation avec l'ami d'un ami
connu en Guinée, nous finissons par trouver un terrain d'entente.
Un festival au milieu des dunes, c'est quand même quelque chose ! C'est d'abord une organisation monstre et deux heures de 4x4 à travers les dunes (seul moyen d'accès) pour y arriver. Même si le festival est avant tout un festival de musique, les Touareg et leurs "chameaux" sont à l'honneur. Il faut les voir dans leurs plus beaux habits chevaucher leurs chameaux harnachés et se lancer dans des courses effrénées. Le soir, sous la (pleine) lune, assis sur le sable des dunes chauffé par des chauffages au charbon, les groupes se succèdent ; Nigériens, Sahraouis, Touareg ainsi que quelques artistes internationaux.
Nous nous sommes bien demandés pourquoi un festival dans un endroit si difficile d'accès ? Mais lors des accords de paix signés à Bourem avec les Touareg en novembre 94 , le gouvernement a dû s'engager à faire connaître leur peuple et développer leur région par le biais, entre autre, de manifestations culturelles auxquelles ils peuvent participer. Le même genre de festival se déroule aussi plus au nord à Kidal. Les Touareg, nobles guerriers ne doivent jamais travailler avec les mains, ils pratiquent l'élevage et le commerce du sel, considérés comme métiers nobles. Lundi, retour
sur Tombouctou puis Mopti par
une piste très
"tôlée" ; mais que font donc les Européens ? les
Africains on sait, ils attendent.
Mercredi
18 janvier
Située au confluent du Bani et du Niger, Mopti n'est rattachée à la plaine que par une étroite bande de terre, certains habitants la surnomme la "Venise du Mali". On voit bien qu'ils n'ont pas beaucoup voyagé, car la ressemblance n'est pas vraiment frappante ! Plaque
tournante du commerce, Mopti est le
plus grand port fluvial du
Mali et de nombreuses pinasses (grandes pirogues) relient les
grandes villes du fleuve. Nous
voulions profiter de notre
passage dans
une "grande" ville pour acheter quelques provisions, mais à part
le riz, le sel, le
thé et la mayonnaise il n' a pas grand chose dans les magasins,
et pourtant ici tout le monde à l'air d'être
commerçant ! C'est à ne rien y comprendre.
Voilà plus de 3 semaines que notre bouteille de gaz est vide et
nous
comptions bien la remplir (j'ai les raccords) ou la faire remplir ici,
mais pas de chance, en ce moment il y a pénurie. Heureusement
nous avons un bleuet de secours, et on trouve des recharges
partout.
Ca
faisait 4 mois
que nous n Ce soir nous
prenons un verre avec Aligui un
jeune guide que nous
avons connu lors de précédents voyages. Aligui, qui a 26
ans voudrait bien se marier avec sa petite amie,
mais il a un problème, il est en froid avec son
père depuis quelques années, et les futurs beaux-parents
exigent son accord pour lui donner leur fille en
mariage. Encor Il se
souvient très bien de ses balades en pédalo sur le lac !
Aujourd'hui, lundi 23 janvier nous sommes allés à la douane de Koro, poste frontière avec le Burkina à 100 kms d'ici afin de faire renouveler notre laissez-passer pour la voiture qui n'était valable qu'un mois (coût : 8 €). Au poste frontière d'entrée, nous avions bien fait remarquer au douanier que nous avions un visa de 90 jours et que notre laissez passer n'était valable que 30 jours, il nous avait alors répondu que nous pouvions le faire prolonger gratuitement dans n'importe quelle douane du pays. La semaine dernière nous nous sommes donc arrêtés à Sévaré où on nous a répondu que pour obtenir une prolongation il fallait verser une caution du montant du véhicule ou aller à un poste frontière. Attention ; ne pas oublier de faire viser ce document par la police dès que possible (c'est gratuit, même si...) En
chemin nous nous
arrêtons à
Djiguibombo (village natal de Bogoum) afin de saluer Augustin, le
maître d'école (une vieille connaissance) et de visiter
"la famille", le
nouveau campement
que Bogoum a construit. Si
vous passez par là, vous pouvez y faire une petite halte.
Nous apprenons par
la même o
Une
légende raconte que
lors de leur migration vers le sud, les Dogons arrivèrent sur
les berges du fleuve Niger et ne sachant pas nager, ils
demandèrent au caïman qui
était là de les faire traverser sur son dos. En
échange, le caïman leur demanda le sacrifice d'une petite
fille. N'ayant guère le choix, ils acceptèrent, mais le
caïman, tout à son travail ne la mangea pas
immédiatement.
Par la suite ils apprirent à se connaître et devinrent les
meilleurs amis du monde.
Ayant
déjà visiter 2 fois le
pays Dogon à pied, nous décidons cette fois de longer le
bas de la falaise par une piste ensablée de Kani-Kombolé
jusqu'à Banani. Au pays Dogon, il existe les villages du
plateau, de la falaise et ceux de la plaine. Nous nous arrêtons
visiter quelques
villages de la falaise ; Enndé, Teli, Yabatalu, Tireli... ainsi
que les anciennes
demeures Tellem. Que cela soit à pied ou en voiture c'est
toujours une balade extraordinaire et nul ne peu rester insensible
à Alors que nous
bivouaquons sur la
dune près de Ireli, 4 gamins qui ont
attrapé une
souris et un hérisson? Ils font un petit feu pour les faire
cuire et nous Un
peu avant d'arriver à
Sangha,
à l'écart des habitations, des carrés de
sable sont dessinés sur le sol. Ce sont les tables du renard.
Chaque soir, le Devin
dispose quelques brindilles et des cailloux pour formuler une question
;
il place également quelques arachides et un peu de
Tô pour attirer le renard. Le matin, en fonction des traces
laissées sur le sol par le renard le Devin trouve la
réponse à sa question.
Un mot sur
l'hygiène Dans les villages que nous traversons des gens nous demandent de les soigner, ils ont souvent des maux de tête ou de ventre ou les yeux infectés. Même les nourrissons qui sont pourtant au sein boivent l'eau du fleuve ! (ça doit être pour les habituer à être malades). La plupart du temps, Claude leur dit qu'avec un peu d'hygiène et le lavage des yeux à l'eau tiède ça devrait guérir tout seul. Ca les fait bien marrer ! Eux, ce qu'ils veulent, c'est la médecine des blancs qui guérit tout, c'est à dire des médicaments qu'ils vont revendre au marché ou avaler avec de l'eau sale. Bref, côté hygiène il reste du travail à faire. Samedi 28
janvier Aujourd'hui pour clôturer les retrouvailles, Bogoum nous fait préparer un méchoui de mouton que tout le monde mangera de bon appétit. Même si Pierre mange vraiment salement et ses yeux clos prouvent qu'il est en pleine communion avec le mouton. Enfin, maintenant, à cause lui, les Africains vont penser qu'en France on est resté à l'âge de Cro-magnon ! (Bon Pierre, t'es pas obligé de donner le nom du site à tous tes amis). Dites donc les amis, dans l'après-midi, Mama a amené des chips aux crevettes et des arachides et était désolée que vous soyez déjà partis comme des voleurs ! Cette nuit nous sommes partis bivouaquer à la campagne près du village Dogon de Djombolo. Nous avons immédiatement été encerclés par une flopée d'enfants. Ce matin, Maurice a posé ses chaussures à l'extérieur le temps d'enfiler ses chaussettes et elles ont disparu. Claude, énervée, est allée engueuler le chef du village et lui expliquer que nos amis allaient repasser ce soir et que les chaussures auraient intérêt à réapparaître ! La leçon a du porter ses fruits, le soir les chaussures étaient revenues. Ces derniers
temps, avec toutes ces
visites, nous avons été très occupés,
et nous allons donc maintenant profiter de la cour de notre
ami Bogum et du 220 V pour vaquer à nos occupations. Claude
doit faire la lessive, nettoyer l'intérieur de la
"case
mobile", répondre aux courriers internet et moi je dois faire
la
mise à jour du site et commencer à monter mon film
vidéo avec l'ordinateur. Dimanche
5 février
Ca y est, après 5 jours de travail acharné (8 heures par jour) j'ai fini de monter la première partie de mon film pendant que Claude, ayant assez vite mis fin aux travaux ménagers, profitait de la piscine de l'hôtel voisin. J'ai aussi dû réparer le robinet d'eau et une montre, mais depuis 2 jours le frigo est en panne et là je n'ai pas de solution. On verra si on peu trouver un réparateur à Ouagadougou au Burkina. En attendant, c'est bien embêtant, car par 38° à l'ombre le pastis n'est pas très frais. Bon, ça
fait 15 jours que nous sommes là et il est temps
de continuer. Notre intention est d'embarquer sur une pinasse à
Mopti pour rejoindre Niafunké (250 kms) qui est le village natal
du grand
guitariste Ali Farka Touré et situé le long du fleuve
Niger en direction de Tombouctou. Avec ce voyage, nous avons encore eut un aperçu de "l'organisation" à la Malienne. Mais jugez vous même. Lundi
9 heures :
arrivés sur le port, il faut négocier ferme; le pinassier
veut 20000 Fcfa (1000 Fcfa = 10 Francs Français)
par personne, alors que le prix normal doit être d'environ 4000 Fcfa. Nous finirons par payer 6500 Fcfa. Il s'agit d'une pinasse de transport (en bois) d'environ 25 mètres de long et 35 tonnes de poids total et outre une trentaine de passagers, elle est chargée de sacs de ciment, de riz et de mil. L'équipag (1
barreur, 1 mécano,
1 écopeur, 1 trésorier, 1 "matelot" et 1
cuisinière). Et ils ne sont pas trop nombreux car il y du
boulot! Entre les ensablements à répétition, le
barreur qui doit faire
un tour et demi de barre
à roue (pédalier de vélo)
avant que le
gouvernail ne commence à pivoter, l'écopeur qui
n'arrête pas d'évacuer
l'eau qui rentre aussi bien par dessus que par dessous, ça ne
chôme pas !
Le mécano n'est pas à la noce non plus ; normalement la
pinasse est
équipée de 2 moteurs/boite de
camion
Mercedes, mais il n'en reste qu'un
en état, l'autre ayant été cannibalisé.
Tout
tient avec de bouts de
ficelle (ou de corde); le réservoir de GO, l'échappement,
le filtre à
air et même l'arbre d'hélice. D'ailleurs, comme c'est la
poussée qui
lui permet de rester en place, toute marche
arrière est
à proscrire ! En plus, à chaque son de cloche de la part
du
barreur, il
doit débrayer, changer de vitesse, accélérer ou
ralentir.
Départ
effectif vers midi et
arrivée prévue (mot ne faisant pas partie du vocabulaire
Africain) mardi soir ou mercredi de très bonne heure.Mais les eaux du Niger sont basses et la pinasse, beaucoup trop chargée (la coque ne dépasse que de 20 cm de l'eau). Un quart d'heure après le départ, nous sommes déjà ensablés. Après 1 heure 30 d'effort de tout l'équipage, dans l'eau jusqu'à la taille et armés de perches et de gros morceaux de bois, nous repartons. Pas pour longtemps ! Au coucher du soleil nous n'avons fait que 50 kms et nous nous ensablons une troisième fois, ce qui nous oblige à stopper. Nuit difficile couchés sur les sacs de ciment. (C'est dur et pas très plat, mais on s'apercevra au retour que ce n'était pas si mal !) Mardi
7 heures :
nous repartons, mais dans la matinée, nouvel ensablement, et
cette fois impossible de se dégager. Il nous faudra 2 heures
pour trouver une petite pirogue vide et transférer 2/3
tonnes de
mil
dessus (sacs de 100 kgs). Ce soir nous
allon bout du bateau et il faut parcourir 25 mètres en marchant sur le bord très étroit en s'accrochant au toit. Mercredi 7 heures : tous les passagers (sauf les 4 blancs qui dorment encore) doivent rembarquer sur la petite pirogue qui contient nos sacs de mil et qui nous avait rejoint pendant la nuit (elle n'a pas de moteur et est poussée avec des perches). Bien leur en a pris car à 7 heures 15 nous sommes déjà "posés". Pas facile à cette heure matinale de se mettre à l'eau pour haler ! Mais rien n'y fait, il faut trouver une troisième pirogue pour redécharger quelques sacs de riz (100 kgs aussi). A 9 h 30, après avoir traverser une mauvaise passe, on recharge les sacs. A midi le vent
s'est un
peu calmé et nous prenons un nouveau départ. A 13 h
arrêt ravitaillement dans un village Peul,
beignet, galettes, beurre, lait... .Ca nous permet aussi de
récupérer les passagers qui nous avaient "quitté"
ce matin. Départ, nouvel arrêt à 14 h pour
recharger les derniers sacs de mil. Nouveau départ et vers 17 h
entrée sur
le lac Debo, immense (environ 60 kms de long)
sil Heureusement il y a un beau clair de lune ce qui va
nous permette de
naviguer toute la nuit, mais le vent a du se lever, car au
petit matin le matelas et la couverture sont trempés. Ceux
qui achèteront les sacs de ciments auront de
drôles de surprises.
Visite du petit marché de Niafunké, soirée dansante dans la rue au son des djembés et guitare électrique (il y avait un baptême) et nuit tranquille à l'hôtel. Notre intention est de rentrer en taxi brousse, mais pas de chan
Nous apprenons qu'aujourd'hui une pinasse publique part pour Mopti (y en a marre, mais on a pas le choix), coût : 2500 Fcfa. Alors que nous sommes sur la berge nous voyons arriver "Vincent, François, Paul et les autres", non je me trompe, il s'agit de Pierre, Maurice, Jean-claude et leurs femmes. Mais la joie sera de courte durée car il est temps de s'embarquer. Nous sommes environ 80 pa On peut enfin s'étendre un peu sur les fûts de 200 litres. Pas très confortable quand même! (le lac n'est pas navigable la nuit car il y a des hauts fonds signalés par des balises mais qui ne sont pas éclairées). Samedi dans la
nuit, nous sommes un peu
retardés par la
récupération de naufragés qui
attendent sur la berge qu'une pinasse de passage veuille bien les
récupérer. Ils viennent de couler, on ne voit plus
que le toit de la pinasse. Trop chargée, mauvais
état ? Tout compte fait, notre voyage ne se passe pas si
mal que ça ! Arrivée à Mopti dimanche
à 3 heures du matin. Contents de retrouver notre case mobile
laissée au campement à l'entrée de la ville. Quelques infos
sur les voyages en pinasse :
tout d'abord, il faut savoir qu'ici qu'il est toujours
très difficile d'avoir les bonnes
infos, car
tout ce qu'ils veulent c'est vous faire payer le plus cher possible
pour avoir la plus grosse commission. Ici pratiquement tous vos
amis-guides-enquiquineurs vous accompagnent tant qu'ils espèrent
en tirer un bénéfice. Ils ont bien retenu l'adage qui dit
que l'argent vient des blancs. De toute façon, dès que
vous êtes accompagné (ou suivi malgré vous), vous
paierez forcément 30% de plus, c'est à dire leur
commission. Personne ne nous a jamais dit (même des amis, ils se
serrent les coudes) qu'il y avait des pinasses publiques au départ de Mopti
en face de la mission catholique. Affaire de
moeurs : des jeunes
étudiants (première et terminale) avec qui nous
discutions nous disaient que les filles avaient en
général de bien meilleures notes que les garçons
à cause de la "promotion canapé" très en vigueur.
(à moins qu'ils disent ça parce qu'ils sont moins bons !)
Par ailleurs un autre ami à qui l'on demandait si lorsqu'il
rencontrait des blanches il n'aimerait pas "sortir" avec elles nous a
répondu que c'était trop compliqué ; il faut les
baratiner, les inviter au restaurant, leur faire des petits
cadeaux, attendre qu'elles n'aient pas mal à la
tête....alors que d'après lui, ici il n'y a qu'à
demander !
Le Mali serait il un gigantesque lupanar ? Il faut bien penser qu'ici
le sexe n'est pas aussi tabou qu'en France. Pas
étonnant qu'après on y comprenne jamais rien dans les
familles et que les enfants soient élevés par la
soeur-du-frère-de-la-cousine-de-la-grand-mère. Réponse
à la question : Habib
Koïté, grande vedette malienne. METEO :
toujours beau temps, sauf un jour de
pluie à Mopti, environ 15 à 18 ° la nuit, de 30
à 38 ° la journée, sauf à Essakane dans le
désert environ 10° la nuit. Peu de vent ARGENT : un
seul distributeur automatique
Visa à Bamako, carte Visa acceptée nulle part, nous
avions retiré suffisamment de Cfa au
Sénégal.
Change : 1 € = 65O Fcfa ou 100Fcfa = 1 F français
Dépenses au Mali
: 1500 € SANTE : Alain
un bon rhume, et pour Claude,
un rhume plus une otite soignée par antibiotiques et
consultation ORL par Internet, merci Fred. Pour le ventre :
Claude jongle entre Imodium, Ercerfuryl et Smecta. INTERNET :
disponible dans toutes les
villes, de 0,50 € à 2 € l'heure. Connexion rapide par satellite
à Ségou, Sévaré, Tombouctou et Bandiagara. MECANIQUE : RAS BIVOUACS : 15
nuits en brousse, 16 nuits
dans la cour d'un ami, 15 nuits en camping ou mission catholique, 1
nuit à l'hôtel, 5 nuits en pinasse sur le fleuve. INFOS : Voir
les éléphants : il est impératif de
prendre un guide, car il demande sans cesse aux bergers s'ils ont vu
les éléphants et dans quelle direction ils sont partis ;
et
le tout, en bambara, en Songhaî ou en Tamalchec ! Il faut
parcourir plus de 100 kms à travers la brousse pour les pister,
étudier les crottes pour voir si elles sont fraiches ainsi que
les traces de pas. Dans la forêt, les pattes des
éléphants se confondent avec les arbres et sans eux nous
serions passer à côté sans les voir. Un
trés bon sculpteur à
Bandiagara : Dougnon Mamadou 7ème quartier. Peu de stock,
travail sur commande, prix à négocier. ITINERAIRE : Aller
à Essakane : N 16°
47
160 W 03° 37 590 depuis Tombouctou LES MOINS : les
petits mendiants d'Allah,
les pseudo-guides vendeurs en tout en genre à Djenné et
Mopti, l'hygiène. LES PLUS :
population souriante et
sympathique, on peut s'arrêter presque partout en
sécurité, retrouvailles avec nos amis d'Annecy, Festival
au Désert, les Eléphants du Gourma, la "croisière"
sur le fleuve Niger, la danse des masques Dogons. Pas de demande de
bakchich de la part des autorités. Formalités de sortie :
10 minutes, rien à payer. Notre
parcours se poursuit au Burkina Faso.
|
||||||