Le 6 janvier 2025, nous embarquons sur le
ferry Sète / Tanger. Peu de voyageurs, mais
de nombreux "commerçants" avec leurs
camionnettes surchargées.
Maroc : 8 janvier 2025
Excellent réseau routier, mais les radars nous pourrissent la vie. Les panneaux de limitations de vitesse pullulent : 60, 100, 40, 80 - il y en a tellement qu'on ne sait plus ou on en est – par contre les radars fixes ou mobiles sont judicieusement placés pour nous "piéger". En faisant très attention, on a quand même pris 2 PV dans la même matinée !
Et nous ne sommes pas les seuls, tout le monde paie sont tribut, même nos amis qui voyagent à bord de leur 4L Sympar.
Première pose à Marrakech au parking de la Koutoubia et toujours autant de monde sur la place Jemaa El Fna.
Nous profitons de notre passage à Essaouira pour visiter nos amis voyageurs, Marc et Murielle qui vont bientôt rejoindre leur Toyota stationné en Amérique du Sud.
A Agadir, nous visitons également nos amis de longue date, Michel et Solange qui nous font découvrir les pistes de l'arrière pays.
Après un succulent couscous chez Pierre et Najet, (les anciens proprios de Fort Bougrif) nous filons à El Ouatia, où nous retrouvons Jean-Jacques et Evelyne, nos amis Annéciens avec qui nous allons voyager quelques jours.
Afin de ne plus stresser lors des contrôles routiers incessants, nous préférons prendre les pistes pour rejoindre Layoune.
Bivouac dans les dunes
Après avoir quitté nos amis nous rejoignons Dakhla pour refaire le plein avant d'attaquer la longue descente vers la Mauritanie. Toujours beaucoup de monde au PK 25 !
Maintenant, il va falloir accélérer un peu, car si on continue comme ça, nous n'arriverons jamais en Guinée Bissau, le but de notre voyage !
A cause du scanner où doivent passer camions, fourgons et 4x4, nous mettrons plus de 5 heures pour sortir du Maroc !
Mauritanie 23 janvier 2025
20 heures, nous sommes la dernière voiture à rentrer dans le pays avant la fermeture de la douane – il fait nuit, bivouac improvisé au bord de la route – le matin on se réveille au milieu d'une casse !
Retour de la pêche à Nouadhibou
Le train du désert avec ses 200 wagons.
Vent de sable sur la route de Nouakchott.
Des lieux emblématiques !
Le port est toujours aussi sale et les Peugeot aussi pourries.
Même si certains tronçons de la piste sont en bien mauvais état, nous préférons entrer au Sénégal par le barrage de Diama - moins de racket et traversée du parc du Djouj.
Phacochères, chameaux, oiseaux et des milliers de pélicans.
Sénégal 28 janvier 2025
Au Zebrabar près de St Louis où nous faisons une première étape, des voyageurs nous confirment qu'à Rosso c'est toujours l'arnaque !
Passage obligé aux douanes de Dakar afin de faire prolonger le passe-avant. Bivouac calme au "club de voile" de la capitale, mais ce matin, direction la station de lavage la plus proche car durant la nuit, les nombreux milans noirs qui nichent dans les arbres ont crépis le Sprinter.
Après une visite chez Ghislaine, notre amie Sénégauloise de Toubab Dialo, nous continuons notre route en direction de la Gambie.
Le Siné Saloum
Le marché hebdomadaire de Sokone
Gambie 6 février 2025
Plutôt qu'aller chercher le nouveau pont, nous décidons de rejoindre la Casamance sénégalaise en traversant le fleuve Gambie - et le pays du même nom - avec le bac qui navigue à l'embouchure du fleuve entre Banjul et Barra.
Mauvais plan : un monde fou, une (dés)organisation à l'africaine, un seul bac, 38° à l'ombre et 7h de queue en plein soleil ! Après 1 heure de traversée nous débarquons finalement à Banjul à la nuit tombée.
Banjul
Sénégal Casamance
En route pour Ziguinchor où nous devons faire les visas pour la Guinée Bissau et un gros ravitaillement chez Auchan.
Une belle route nous conduit jusqu'à la douane de Mpak. Un coup de tampon sur le carnet et les passeports, paiement de la taxe routière, en 20 mn les formalités sont terminées.
Guinée Bissau le 10 février 2025
Capitale : Bissau
Superficie : 36000 km² (1/15 de la France)
Population : 2 millions
Langue : Portugais
Monnaie : Franc CFA
Buon dia, ici on parle portugais.
Nous prenons la N 7 qui est complètement pourrie – tiens, c'est bizarre, on vient pourtant de payer une taxe pour l'entretien des routes !
Après un déjeuner au Piki Restaurant de Sao Domingos, nous prenons la direction de Varela, 50 km de piste de latérite ponctué de villages de cases comme ceux de Colage, Susana ou Varela.
Quelques tronçons roulants, mais il faut rester vigilants pour éviter les ponts effondrés et les profondes ornières laissées par les 4x4 à la saison des pluies …
A la sortie de Varela, une piste ensablée permet de rejoindre la longue plage de sable fin bordée de cocotiers – un endroit agréable pour se poser quelques jours.
Nous serions bien restés un ou deux jours de plus, mais nous devons rejoindre Bissau - la capitale – pour "attraper" le ferry du vendredi et visiter l'archipel des Bijagos.
Images à venir
Même si de rares pêcheurs jettent leurs filets, l'activité principale de la région reste la récolte des noix cajou et l'élevage.
De retour à Sao Domingos sur la N 2 – la principale nationale du pays - nous pensions rejoindre Bissau rapidement, mais la route est tellement défoncée que nous devons zigzaguer pour éviter les plus gros trous et rouler bien souvent sur les bas côtés.
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Après avoir stationné le Sprinter au "Almagui appart hôtel" – qui fait camping et "storage" pour aller sur les iles – nous profitons de la piscine et prenons l'apéro avec Tony et Sandrine, les patrons du campement le "Sénégaulois" de Ziguinchor qui sont en balade pour quelques jours. Promis, nous vous visiterons au retour !
Dans la matinée nous rejoignons la route principale et hélons un taxi – toujours des Mercedes bleues avec un toit blanc – pour aller en ville.
Bissau, la capitale du pays depuis 1949, est une ville à taille humaine qui se visite à pied
Le taxi nous dépose au "Bandim market", un immense bric-à-brac qui s'étale sur près d'un kilomètre le long de la nationale et s'enfonce aussi dans des allées labyrinthiques.
Nous rejoignons ensuite le centre ville à pied, puis traversons la place du "Che" et la place des" Héros nationaux" et arrivons sur l'avenue Francisco Mendes - une avenue complètement défoncée où les épaves et les cages de but bloquent partiellement la circulation !
Quelques centaines de mètres plus loin, un arbre, tombé à travers la rue bloque le passage - du coup elle sert de parking. Drôle de ville !
Dans "Bissau velho" (le vieux Bissau), le temps semble s'être arrêté. On y découvre encore de belles demeures coloniales aux couleurs pastel qui parlent d'un temps déjà bien lointain.
La cathédrale, achevée en 1950 fut visitée en 1990 par le pape Jean-Paul II. Le fort Sao José da Amura, fut construit en 1753. Derrière ses épais remparts, ses tours de guet et ses 38 canons, cette ancienne forteresse portugaise, toujours occupée par l'armée, abrite aussi le musée Amilcar Cabral.
Vendredi 14 février
L'archipel des Bijagos est constitué de 88 iles et ilots disparates.
Bubaque ile et ville est la capitale des iles Bijagos.
Après avoir regardé un reportage à la télé, on s'est dit chouette nous allons visiter l'archipel des Bijagos.
En fait, lorsqu'on est sur place, ça ne se passe pas comme à la télé et inutile de compter sur l'office de tourisme de Bissau, il n'existe pas ! La seule ile accessible** facilement est l'ile de Bubaque (5000 hab.).
Tous les vendredis, un ferry part du port de Bissau et dessert l'ile en 4h30. Inutile de réserver, les places ne sont pas limitées, pas comme les gilets de sauvetage ! Le naufrage du Joola (1900 morts) qui reste vif dans l'esprit des sénégalais n'a pas laissé beaucoup de souvenirs à Bissau !
Dès notre arrivée, installation au Mango éco Lodge (éco-nomique), un petit "village" de cases sympa au milieu d'une végétation luxuriante.
Ceux qui ont classé l'archipel "Réserve de Biosphère", n'ont pas du expliquer aux villageois qu'il fallait jeter les déchets dans les poubelles !!!
Dans le village de Bubaque, les rues sont complètement défoncées et l'électricité - fournie par un groupe électrogène - n'est disponible que quelques heures par jour ; ce qui ne gène nullement les restaurateurs car la cuisine se fait toujours au feu de bois.
Nous flânons dans le village et découvrons ses échoppes délabrées, son petit marché et les ruines impressionnantes de l'ancienne maison du gouverneur
La population est bienveillante et les gamins qui jouent dans la poussière nous demandent souvent notre prénom. Ici on retrouve la nonchalance des iliens, le calme des Africains et la décontraction des brésiliens.
Si le portugais est la langue nationale, le français est aussi parlé par les nombreux habitants qui viennent du Sénégal, du Mali ou de la Guinée Conakry voisine.
Nous pensions visiter l'ile de Canhabaque, mais malgré ses efforts, Mady - la patronne du Mango - n'a pas réussi à trouver une pirogue disponible – c'est l'Afrique mes amis !
Aujourd'hui, c'est dimanche et les messes sont animées, mais c'est sur le quai que l'animation bas sont plein car c'est le jour où le ferry retourne à Bissau.
En fin de journée, nous marchons jusqu'à l'autre bout du village, traversons la piste de "l'aéroport" pour assister au coucher de soleil. Bof, la plage de Escadinha n'est pas très propre, les vaches ont investi les lieux, les crabes rentrent dans leurs trous et le soleil se couche dans la brume.
Avec les vélos de location, nous traversons le village de cases de Bijante pour nous baigner sur la belle petite plage de Etikorete.
L'immense et belle plage de Bruce est à15 km du village de Bubaque, à l'autre bout de l'ile.
La piste est tellement pourrie qu'il nous faudra presque une heure de tuk-tuk pour la rejoindre.
Nous voulions partir mardi pour pouvoir visiter l'ile de Bolama mercredi / jeudi. Malheureusement, le prix d'une pirogue rapide est dissuasif, nous attendons donc mercredi pour embarquer sur la grosse pirogue "publique" qui fait la navette toutes les semaines. Ce contretemps nous empêche de visiter Bolama, (ile et ville) l'ancienne capitale car le ferry ne fait la navette que du lundi au jeudi jusqu'à Enxude (puis camion jusqu'à Sao Joao puis une pirogue jusqu'à Bolama) et pas sur que nous ayons envie d'y passer 5 jours !
Notre pirogue ressemble un peu à un "boat peuple" : transport de cochons coincés au milieu de vieilles ferrailles, poissons frais…. stocké dans les vieux cartons, poissons grillés au barbecue sur le fond du bateau et passagers allongés sur des planches de fortune. Malgré tout la pirogue navigue bien, le moteur tourne rond et nous arrivons à Bissau après 4h30 d'une navigation sans histoire.
Jeudi 20 février
Nous quittons Bissau pour rejoindre Cacheu, l'ancienne capitale de la colonie de Guinée portugaise, située à l'extrémité NO du pays sur les bords du rio Cacheu.
Après 4h de zigzag (pour éviter un maximum de trous), nous arrivons près du port où se tient le marché hebdomadaire. A part des tomates, nos ne trouvons aucun fruit à la vente – dommage !
La ville, fondée en 1588 fut le premier établissement portugais en Guinée. Elle servit à cette époque d'entrepôt pour le commerce des esclaves.
Elle abrite aussi un port (et des porcs) 2 hôtels et quelques échoppes où nous trouvons des boissons fraiches.
Erigé en 1641 à la demande du capitaine-major Gonçalo Gambôa de Ayalla , le fort de Cacheu armé de 16 canons était destiné à protéger la ville des attaques de corsaires et soutenir le commerce de l'ivoire et des esclaves.
Nous quittons Cacheu et prenons la direction du Sénégal. Claude prend le volant car elle trouve que je conduis trop vite sur ces routes complètement défoncées ……En fait, malgré sa conduite "plus souple" ça "tape" énormément !
Personne à la frontière, nous mettrons moins de 20 mn pour sortir de Guinée et entrer au Sénégal / Casamance.
Retour au Sénégal Casamance 21 février 2025
Bivouac à Ziguinchor chez Pierre et Virginie où nous retrouvons nos amis "les 3 baroudeurs" et leur R4 Simpar ainsi Jean-Pierre et Annie avec qui nous allons faire un bout de chemin en Mauritanie.
Après quelques courses au Auchan de Ziguinchor, nous croisons nos amis annéciens Philippe et Géraldine à bord de leur R4 Simpar - puis nous appelons Jean-Pierre et Annie – Sprinter 4x4, le jumeau du nôtre – et nous donnons rendez vous au campement de Pierre et Virginie, un endroit propre, ombragé, sympathique et convivial.
Avec les fortes chaleurs, l'envie de nous rafraichir dans l'océan est trop forte. Nous rejoignons Cap Skirring et bivouaquons près de la plage à "l'hôtel abandonné" de Kabrousse, La mer est encore agitée, mais les baignades dans les vagues de l'océan sont quand même bien agréables ! Nous en profitons pour faire de "l'urbex" dans les immenses ruines de l'ancien "Royal Kabrousse".
Chose promise …. nous passons au "Sénégaulois" de Ziguinchor. Dans la soirée, apéro convivial offert par Tony et Sandrine et rencontre avec tous les "locataires" du campement.
Jeudi 22 février 2025
C'est par une belle route – on en avait un peu perdu l'habitude – que nous rejoignons le "Sénégambia bridge" qui nous permet de traverser la Gambie et le fleuve du même nom.
Sortie et entrée au Sénégal rapide, un peu plus long aux postes frontières de Gambie, le temps pour Claude de négocier ferme pour limiter le montant des "bakchichs" !
Direction le site mégalithique de Wanar, (inscrit au patrimoine mondial de l'unesco).
Nous faisons une halte dans une belle forêt de baobabs et sommes bientôt rejoint par une nuée de gentils gamins qui nous aident à récupérer quelques fruits ! Nous traversons quelques villages de cases, croisons de nombreuses charrettes – le seul moyen de transport local - et passons à proximité des campements des éleveurs Peuls installés le long du Bao Bolong.
Les pistes sont parfois difficiles à suivre à cause des nombreux travaux en cours (chinois). Pour finir, c'est un villageois en moto qui nous guidera jusqu'au site mégalithique..
Les cercles mégalithiques de Sénégambie sont des cercles de pierre faits de roches volcaniques qui ont été édifiés entre le VIIè et XVè siècle de notre ère. Ils se situent à la frontière du Sénégal et de la Gambie..
A Wanar l'ensemble se compose de 21 cercles d'un diamètre de 4 à 6 m composés de 8 à 14 pierres levées.
Les corps retrouvés sur les sites mégalithiques suggèrent que les monuments abritaient la sépulture d'un personnage important avec des morts d'accompagnement, peut-être des personnes sacrifiées. Impressionnant !
Bivouac tranquille sur place, et ce ne sont pas les visiteurs qui nous ont dérangé !
Dans les environs de Sandiara (30 km de M'bour) nous partons à la recherche des plus gros baobabs du Sénégal. Après avoir suivi des pistes et "jardiné" au milieu des chaumes de mil, nous découvrons ces baobabs géants qui auraient entre 800 et 1000 ans.
Nous pensions bivouaquer au pied des ces géants, mais comme la chaleur est accablante, nous préférons rejoindre Popenguine, sur la côte, pour profiter de la brise marine.
Minuit, toc, toc, toc
- Ouvrez, police
- Qu'est-ce que vous faites là
- On dort
- Pourquoi vous n'êtes pas à l'hôtel ?
- Parce qu'on bivouaque.
Ils repartent et font le même "cirque" avec nos voisins Allemands qui ne comprennent rien du tout !
Nous pensions musarder sur la côte sénégalaise, mais comme il est difficile d'y trouver des bivouacs sympas, nous nous retrouvons plus vite que prévu à Zébrabar. Peu de monde au bivouac, sur les 12 4x4 présents, 6 sont des Sprinter 4x4 dont 5 sont nos amis.
Depuis notre dernière visite à St Louis du Sénégal (2005), le port de pêche s'est beaucoup développé, mais les charrettes transportent toujours le poisson "frais" par 36° à l'ombre !!!
L'hôtel de la poste a toujours fière allure, mais la plupart des bâtiments coloniaux auraient besoin d'un sérieux ravalement. Seul changement notable, les antiques Saviem SG2 ont été remplacés par des Mercédès - guère plus modernes !.
Retour en Mauritanie 4 mars 2025
Nous repassons la frontière au Barrage de Diama en compagnie de Jean-Pierre & Annie. avec qui nous allons voyager quelques jours dans le désert mauritanien. Beaucoup de check points où la police nous demande "la fiche" – une feuille où nous avons noté nos noms, numéros de passeports et les coordonnées du véhicule.
Sur la route d'Atar les cabanes "Total ou Castrol" côtoient les zéribas en paille.
Samedi 8 mars
Dans les montagnes de l'Adrar, l'oasis de Terjit offre une étape bien agréable et rafraichissante.
Nous reprenons la route goudronnée et rejoignons Atar, la capitale de l'Adrar. Lors de notre dernier passage – il y a 20 ans – le ravitaillement était difficile, mais aujourd'hui, les choses ont bien changé, les stations services et les "supermarchés" bien achalandé, se livrent une a une concurrence acharnée.
Notre intention est de rejoindre Chinguetti puis de continuer vers Oudane et El Beyed afin de rendre visite à Yeslem le chef du campement.
Le début de la piste est roulante, mais assez rapidement une forte "tôle ondulée" ralenti notre progression !
Petit détour pour admirer les peintures rupestres d'Agrour; girafes, bœufs, danseuses…quant aux "fouettes queues", ils sont bien réels !
Lundi 10 mars 2025
Si les dunes ont envahi la piste de Chinguetti, elles ont aussi envahi une partie du vieux village. Les femmes, un peu "collantes" veulent toutes nous vendre des babioles et de nombreux gamins nous réclament des bonbons, de l'argent ou des stylos….nous ne donnerons absolument rien afin de ne pas encourager la mendicité !
Lorsque l'on vient à Chinguetti, c'est aussi pour visiter une des nombreuses bibliothèques qui recèlent de très anciens ouvrages traitant de la religion, de la grammaire, des mathématiques, etc. rapportés ici lorsque la ville était était la 7ième ville sainte de l'islam et un centre commercial important.
Bivouac à " l'Auberge des caravanes".
Après concertation, nous renonçons à rejoindre El Beyed car le Sprinter de nos amis a des problèmes : consommation (très) excessive de gasoil, ratés, voyant moteur qui s'allume, niveau d'huile qui monte…probablement un problème de régénération du FAP à cause du mauvais gasoil mauritanien ! L'accès à ces zones éloignées est difficile et en cas de panne il serait pratiquement impossible de rapatrier le Sprinter ! Une balade à 100 000 €, très peu pour nous !
De retour à Atar nous prenons la direction de Choum par le récent goudron. A quelques kilomètres de la ville, nous déjeunons sur un immense gisement de stromatolites. Ces fossiles, qui datent de 3,4 milliards d'années, sont les fossiles des plus anciennes formes de vie sur notre planète.
Arrivés à Choum, nous complétons nos 150 litres de gasoil afin de d'attaquer sereinement les 400 km de piste. La piste, souvent recouverte de dunes, longe plus ou moins la ligne du chemin de fer. A cause de sa consommation excessive, JP remplit en plus 2 bidons de 10 l.
Mardi 11 mars
Nous bivouaquons à quelques kilomètres de Choum à proximité de la voie ferrée. A la tombée de la nuit, un grondement sourd se fait entendre pendant de longues minutes avant de voir apparaitre l'immense phare du train qui transporte le minerai de fer de Zouerate jusqu'au port de Nouadhibou, 703 km plus loin. Avec ses 4 locomotives de 5600 cv et ses 210 wagons, ce train qui s'étire sur plus de 2,5 km est un des plus longs du monde.
Nous reprenons la piste en direction du monolithe de Ben Amira. Nous roulons toujours au nord de la voie ferrée, ce qui nous arrange bien car le monolithe se situe de ce côté. La piste nord s'arrête soudain au pied des grandes dunes - nous "jardinons" un peu avant de trouver le passage pour traverser la voie ferrée.
Séance dégonflage (2kg) car le sable devient plus profond. Mais bientôt la piste bien visible disparait sous les dunes. Jean–Pierre zigzague et passe de justesse et retrouve un sol dur…
A mon tour - je roule sur ses traces déjà profondes où le sable est brassé et me plante lamentablement. Séance cric gonflable et pelletage ! Nouveau dégonflage (1,5 kg), plaques à sable, marche arrière jusqu'au plat, 2 ième courte, moteur à 4000 tr, ça ronfle un peu mais ça passe sans problème.
Nous stationnons au pied de Ben Amira, le plus gros monolithe d'Afrique – impressionnant !
Nous faisons un aller retour (18 km) et le tour du monolithe Aïcha où des sculpteurs du monde entier sont venus sculpter des roches lors du passage à l'an 2000.
Nous revenons bivouaquer au pied du monolithe de Ben Amira afin de l'escalader demain à la fraiche !
Jeudi 13 mars 2025
On a tous mal dormi car le vent a soufflé en rafale toute la nuit et nous craignons d'être bloqué là à cause du manque de visibilité.
Départ 7h30, le vent souffle encore, mais la visibilité reste bonne. Après 1 heure de grimpette sur la surface lisse du monolithe, nous arrivons sur l'arête ouest où le vent qui souffle en rafales nous jette au sol – trop dangereux, on redescend !.
Dans la matinée, le vent faiblit et nous reprenons la piste du train, mais JP qui n'a pas assez dégonflé s'ensable ! Un ensablement chacun, pas de jaloux !!!
Des mauritaniens de passage nous donnent gentiment un coup de main – et de pelle aussi ! Ils sont inquiets de nous voir déjà plantés et nous demandent si nous avons bien dégonflé car dans une vingtaine de km nous devrons franchir des dunes plus difficiles sur une distance d'environ 60 km !
Bien dégonflés, 2ième courte, régime moteur à 3500 t, ça hurle un peu, mais ça passe sans problème.
Afin de ne pas rouler dans le sable brassé par JP, nous ne suivons pas ses traces, seulement voila, avec les dunes nous l'avons perdu de vue ! Est-il devant ou derrière nous ?
Nous décidons d'aller jusqu'au "village d'Inal" où se finissent les dunes – personne – peut être l'avons nous doublé sans nous en rendre compte. Pas question de faire demi tour pour le chercher, nous risquerions de nous croiser sans nous voir – la meilleure solution, attendre ! 30 mn plus tard, les voilà qui arrivent – ne nous voyant pas à leur "cul", ils ont rebroussé chemin jusqu'au dernier contact (15 km ) – ne nous voyant pas ils supposent qu'on les doublé.
.Nous avons "fait" 250 km de piste depuis Choum, il nous en reste environ 150 pour rejoindre le goudron.
Notre conso est d'environ 26 l/100, je transfert les 55 l de GO de mon réservoir auxiliaire dans mon réservoir principal – nous sommes parés pour demain !
Bivouac près d'Inal
Vendredi14 mars
150 km roulants sur d'immenses plateaux, direction générale plein est - jonction avec la N2 à 40 km au sud de Boulenouar. On doit vous avouer que nous sommes content d'avoir rejoint le goudron - même un peu trop au sud - car nous étions partis sans carte précise ni points GPS, seul le train, pourtant parfois très éloigné, nous a servit de "guide".
Bivouac près de la jonction vers Nouadhibou.
Retour au Maroc 15 mars 2025
Boujdour
Taefaya musée St Ex
Tafraoute
Aït Mansour
Vieux villages
Tizourgane
Greniers
Sidi Kaouki
Marakech
Assilah
Mercredi 2 avril 2025, fin de ce voyage de 10000 km sur 3 mois.